Partenaire de l’aventure Sociétal, Mazars en France veut appuyer et mettre en lumière les décryptages des grands enjeux économiques de notre société. C’est dans cette optique que ce leader international d’origine française de l'audit, de la fiscalité et du conseil met à notre disposition les meilleurs décryptages de leurs experts qui viendront enrichir les thématiques traitées par Sociétal.
Partenaire de l’aventure Sociétal, Mazars en France met en lumière les décryptages des grands enjeux économiques de notre société. C’est dans cette optique que ce leader international d’origine française de l'audit, de la fiscalité et du conseil met à notre disposition les meilleurs décryptages de leurs experts qui viendront enrichir les thématiques traitées par Sociétal.
Nous vous proposons de découvrir l'analyse de Edwige Rey, associée chez Mazars et responsable RSE & Développement Durable.
Alors que les entreprises sont appelées à se mobiliser dans le cadre des plan de sobriété, communiquer sur les implications sociales, environnementales, sociétales de ses activités ainsi que sur son mode de gouvernance apparaît comme primordiale.
Le reporting extra-financier s’apprête à entrer dans une nouvelle ère. Si les déclarations de performance extra-financière (DPEF) relatives à l’année 2021 n’ont pas beaucoup évolué par rapport à celles de 2020, les réglementations européennes en faveur de la durabilité et les échéances quasi-simultanées se multiplient et arrivent à grands pas. Cette transition vers un niveau de reporting extra-financier résolument plus complexe ne pourra être indolore, y compris pour les entreprises les plus matures en matière de RSE.
L’enjeu climat et biodiversité : des feuilles de route encore floues
En matière de prise en compte de l’enjeu climat et biodiversité, les efforts se sont poursuivis en 2021 sans qu’une nette évolution n’ait été observée. Alors que engagements pris et actions menées en faveur du climat sont globalement stables, la préservation de la biodiversité semble encore être une préoccupation de second plan alors même que le législateur a clairement annoncé vouloir en faire une priorité. Ce manque de maturité peut être imputé à l’absence d’outils universels dont les entreprises ont plus que jamais besoin.
Par ailleurs, le fait que les feuilles de route précises et documentées continuent à faire figure d’exception illustre cette inertie. Les entreprises préfèrent-elles attendre les directives de la CSRD, prévues pour 2024, ou ne souhaitent-elles tout simplement pas détailler leur stratégie de peur de prêter le flanc aux critiques ? Alors que l’on aurait effectivement pu s’attendre à ce que les DPEF 2021 fassent état de trajectoires et plans d’actions plus concrets que par le passé, cela n’a pas vraiment été le cas.
En 2021, les entreprises se sont surtout concentrées sur la taxinomie
Depuis 2021, la réglementation impose aux entreprises de préciser dans leurs DPEF leur part d'activités vertes telles que définies par la taxinomie européenne. Cet exercice de rapprochement entre les business models et la classification des activités établies par l’Union européenne a révélé des résultats parfois étonnants laissant supposer que les demandes de la Commission européenne, pourtant extrêmement détaillées, ont pu laisser la porte ouverte à différentes interprétations… et donner davantage de fil à retordre à certains secteurs d’activité.
S’il a semblé facile pour des secteurs tels que l’automobile, l’immobilier, l’industrie ou la distribution de déterminer leur part d’activités éligibles à la taxinomie, cela n’a pas été le cas pour toutes les industries. En témoigne l’hétérogénéité des mappings réalisés par les acteurs des secteurs de l’énergie, des services et des médias. Les écarts-types observés peuvent être liés à des divergences d’interprétation des textes règlementaires, divergences qui devraient s’atténuer avec le temps tant les enjeux d’homogénéité et de comparabilité sont devenus prégnants. C’est pourquoi inciter les entreprises d’un même secteur d’activité à s’accorder sur des référentiels communs constitue aujourd’hui un défi prioritaire. Ils peuvent également trouver leur origine dans les business models eux-mêmes et induisent des changements profonds de paradigme.
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