Le président et cofondateur de la biotech lyonnaise Osivax détaille la manière dont les start-up tiennent le rôle des « petits explorateurs » auprès de « Big Pharma » en matière de recherche. Par ailleurs, Alexandre Le Vert défend un cercle vertueux pour l’innovation en France associant des mentors aidant au démarrage des start-up et des fonds d’investissement créant des « effets de levier ».
SOCIÉTAL.- Osivax fait partie de ces biotechs qui seront peut-être en France les « Moderna » de demain mais qui restent discrètes. À l’heure de la pandémie mondiale, comment décririez-vous le projet d’Osivax ?
Alexandre Le Vert.- Nous avons co-fondé en 2017 Osivax qui a pour ambition de développer des vaccins dits universels contre l’ensemble des variants d’un même virus. Notre principal projet concerne un vaccin universel contre toutes les souches de grippe, sur lequel nous travaillons depuis la création de la société et qui est aujourd’hui en phase clinique.
Nous utilisons par ailleurs notre plateforme technologique pour développer depuis un an un vaccin contre tous les variants de coronavirus, qui est encore en phase pré-clinique de test. Notre société, qui compte une trentaine de collaborateurs, est une biotech qui fait de la recherche, qui ne génère pas de chiffre d’affaires et finance sa recherche non pas sur un Ebitda mais sur des levées de fonds auprès d’investisseurs privés et avec des soutiens auprès d’institutions publiques. Son modèle est un peu celui des sociétés d’exploitation de pétrole ou de sociétés minières. Au début, vous passez quatre à cinq ans à creuser, à démontrer qu’il y a bien du pétrole, sans générer de chiffre d’affaires. Plus vous allez sortir de données, plus votre probabilité de succès in fine va être importante et plus la valeur de l’entreprise augmente.
Et c’est ainsi que vous réussirez à attirer des investisseurs : si vous investissez en juin 2021 dans Osivax, cela nous permettra d’investir, d’augmenter notre probabilité de succès. Et si celle-ci progresse de 50% d’ici à un an, la valeur des actions que vous aurez achetées aura augmenté de 50%. C’est le business model des sociétés de biotech : faire de la recherche pour « dérisquer » le projet et donc par là-même augmenter la valeur de l’entreprise et ensuite être en mesure de rechercher de nouveaux investisseurs.
À combien s’élèvent les levées de fond que vous avez opérées depuis quatre ans ? Avec quels types d’investisseurs ?
On a levé depuis notre création une dizaine de millions d’euros auprès d’investisseurs privés et également une vingtaine de millions de soutiens financiers publics, soit au total une trentaine de millions d’euros. Le tiers de fonds privés fait levier car il nous permet d’obtenir ensuite des financements publics. Le bon ratio, c’est le plus possible d’effet de levier à travers des financements publics. Des sociétés aux États-Unis ont des financements publics encore plus importants, mais nous sommes quand même plutôt bien placés sur ce point. En général on parle du 50-50 entre financements publics et privés. Nous sommes à deux tiers-un tiers, ce qui est plutôt satisfaisant.
Concernant le profil de nos investisseurs privés, les trois-quarts sont du family office et un quart des fonds d’investissement. Côté soutien public, ce sont pour moitié Bpifrance et pour l’autre moitié la Commission européenne, plus une petite part venant de la région wallonne.
Votre société implantée en région lyonnaise dispose d’une antenne à Liège. Êtes-vous soutenu par la région Auvergne-Rhône-Alpes ?
Nous n’avons pas de financement de la région Auvergne-Rhône-Alpes (Aura). Si elles peuvent certes octroyer quelques centaines de milliers d’euros, cela ressemble à du saupoudrage, pas vraiment très utile. De plus, le niveau d’expertise est très généraliste au sein des équipes régionales (ce qui est normal, donc je ne critique pas). Le bon niveau pour le financement des sociétés d’innovation qui ont besoin de plusieurs millions d’euros, ce n’est pas l’échelon régional ! Une région en France n’est pas capable de juger de la compétitivité d’une société comme Osivax, de savoir si nous sommes prometteurs ou non !
Si on veut créer de l’innovation, il faut avoir de la concurrence, et pour créer de la concurrence, c’est l’échelle nationale et surtout européenne qui est pertinente pour faire émerger des champions européens qui soient issus des écosystèmes.
Pourtant, avec votre ancrage lyonnais on pourrait penser que vous avez choisi cette région pour ses conditions favorables ou pour rejoindre une sorte de « Medical Valley » …
L’écosystème Rhône-alpin est évidemment hyper attractif. Le rôle de la région est de mettre en place des infrastructures comme un bio pôle, un cluster, des instituts de formation. En revanche, financer des petites et moyennes entreprises (PME) sur la base de leur capacité d’innovation, cela relève pour moi du saupoudrage. Les PME innovantes ne vont pas aller chercher cet argent car elles recherchent deux ou trois millions d’euros et pas seulement quelques centaines de milliers d’euros. Les régions n’ont pas les ressources nécessaires pour le faire.
Est-ce que le recours à la création de fonds d’investissement sectoriels de la part des régions serait plus efficace pour l’installation de PME-TPE ?
Le vrai sujet est de créer des écosystèmes riches et attractifs et la question est de savoir comment un écosystème devient attractif. Il lui faut des talents, des infrastructures et bien sûr de l’argent. Concernant l’aspect financier, les discussions avec la région Aura sont inexistantes. Elles se résument à l’envoi de courriels avec des réponses tardives, souvent repoussées, qui se terminent de facto par une fin de non-recevoir.
Le rôle de la région est de financer des formations, des infrastructures, de faire en sorte que le terreau soit attractif. Mais un financement de sa part n’est pas le sujet. L’aide de Bpifrance a du sens parce que c’est au niveau national, qu’il s’agit de vrai argent pour un montant conséquent ! La difficulté avec la région, c’est que les montants restent assez faibles, que la compétence des personnes qui évaluent les projets est trop généraliste. Attention à ne pas rajouter de la complexité et de l’inefficacité non plus en créant de nouvelles structures de financement au niveau régional une nouvelle strate alors que Bpifrance existe déjà en région ! Il me semblerait plus judicieux de donner plus d’argent à Bpifrance en régions et pour Aura d’investir encore davantage dans les formations et les infrastructures, qui sont, eux, des vrais facteurs de compétitivité.
Comment à travers votre parcours êtes-vous arrivé à ce projet de start-up ?
Je suis passionné par la biologie depuis la seconde au lycée et après avoir fait l’École Polytechnique, je me suis spécialisé dans ce domaine. J’ai commencé une thèse de neurobiologie cellulaire à Harvard que j’ai arrêtée au bout d’un an et demi, en ayant la volonté de rester dans la biotech, la pharma. J’ai passé cinq ans chez BMS en Europe mais mon idée était de rejoindre une plus petite structure. Pour cela, j’ai passé deux ans au Boston Consulting Group où j’ai élargi mon spectre d’intérêt et beaucoup appris avec l’objectif de monter une boite et de me rapprocher de la recherche. J’ai ensuite travaillé six ans auprès d’un entrepreneur du domaine de la santé comme un « entrepreneur en résidence » au sein de sa holding, où j’ai été directeur général de plusieurs sociétés aux États-Unis et en France, et où je l’ai accompagné dans ses investissements dans des sociétés de biotech dont j’ai été administrateur. En parallèle, j’avais été cofondateur de deux entreprises d’e-commerce en Asie.
À la confluence de ma double approche biologie et entrepreneuriat, on a monté Osivax comme spin-off d’une des boites dont j’étais le directeur général au sein de ce family office. On a levé des fonds grâce auxquels on a acquis la propriété industrielle, les équipes, la technologie qui ont fait Osivax, avec l’ambition des développer des vaccins dits universels contre toutes les souches de virus, en commençant par s’attaquer aux grippes saisonnières.
Comment est né ce concept particulier de projet, cet axe de vaccin ?
C’est le processus de recherche qui nous y a conduit. On lance au début pas mal de sondes et on travaille sur une plateforme technologique qui nous permet de développer des vaccins particulièrement efficaces avec des profils d’effets secondaires et des coûts de fabrication très compétitifs.
Dans ma précédente entreprise, IMAXIO, nous avions un projet pour le paludisme avec l’université d’Oxford, un autre concernant le papillomavirus avec l’université de Heidelberg en Allemagne, un projet de vaccin aussi contre le staphylocoque doré financé par la Commission européenne, d’autres encore en partenariat avec des boites pharma. Et le projet qui a décollé le plus vite est celui qui a débouché sur Osivax. Vous lancez plusieurs sondes et puis vous regardez celle qui marche le mieux.
Êtes-vous seul sur ce segment ou êtes-vous déjà en concurrence avec d’autres acteurs ?
C’est important de ne pas être tout seul car si vous êtes le seul à chercher à évangéliser le marché, c’est un peu compliqué surtout lorsque vous êtes tout petit. Ensuite il faut être meilleur que les concurrents. Concrètement, dans notre domaine de vaccin universel contre la grippe avec notre mécanisme d’action révolutionnaire très différenciant, il existe sur le marché une dizaine de sociétés dont quatre vaccins sont en phase clinique : Vaccitech (à l’origine du vaccin d’AstraZeneca contre la Covid-19), Imutec et BiondVax, en plus d’Osivax. Sur ces quatre-là, nous considérons avoir le meilleur profil bénéfice-risque, autrement dit la meilleure protection avec de bons résultats pour les effets secondaires. Et d’ailleurs sur ces quatre sociétés, deux d’entre elles ont décidé récemment de déprioriser leur projet, n’étant pas forcément à l’aise avec leurs résultats ou se focalisant sur d’autres projets. Nous ne sommes donc plus que deux sociétés vraiment en piste.
Comment le secteur du Big Pharma considère-t-il votre projet ?
Pour reprendre l’exemple du modèle de l’exploration de pétrole et de ses premières phases, de plus en plus de groupes comme Total ou Shell ont besoin d’être entourés par des sociétés qui vont apprécier très précisément à la fois l’environnement sismique et socio-culturel local. Ils vont vivre en symbiose avec le « petit explorateur » et lorsque celui-ci leur aura démontré la pertinence du projet, il s’associera avec Total qui lui apportera son armada, les pipe-lines, les ingénieurs et la capacité de déployer la production à large échelle.
Dans la pharma, c’est devenu aujourd’hui un peu la même chose. Pendant les phases amont de développement, on n’observe pas vraiment d’effet d’échelle important. Donc des sociétés comme Pfizer ou Sanofi ne sont pas certaines de gagner la partie. Il existe deux ou trois dizaines de groupes comme eux dans le monde alors qu’il y a peut-être un millier de petites boites comme Osivax. Concrètement l’effet de ces chiffres fait que la majorité des innovations viennent des boites de biotech, non pas parce que nous serions meilleurs mais juste parce que nous sommes plus nombreux.
À un moment donné, on va pouvoir accélérer et c’est là où s’opèrent des effets d’échelle et le moment est alors de s’associer avec des groupes leaders. C’est ce qui s’est passé avec les vaccins Covid (BioNTech avec Pfizer, etc.). À terme, la vocation d’une biotech comme Osivax est de s’associer avec un grand groupe.
Quel est le calendrier de sortie et de commercialisation de vos vaccins ?
Nous allons entrer en essai clinique pour notre vaccin coronavirus en 2022. Pour le virus contre la grippe, nous sommes en phase 2 et si tout se passe bien, on déposera une demande d’autorisation fin 2025 pour une commercialisation en 2026.
Comptez-vous accroître vos effectifs et autour de combien de sites ?
Nous avons déjà quasiment doublé nos effectifs en un an, en les portant à environ 35 personnes. Ensuite cela dépendra des financements qu’on arrivera à obtenir. Installés à Lyon, nous avons aussi notre antenne à Liège qui réalise principalement le développement clinique. Malheureusement en France, les délais d’obtention d’autorisations pour faire des essais cliniques sont en effet très longs par rapport aux standards européens. Le résultat est qu’on ne fait pas les essais cliniques dans l’Hexagone. Nous avons été ainsi amenés lors de la création d’Osivax à faire un appel d’offres en Europe et on a choisi la Belgique. Outre-Quiévrain, il suffit de 21 jours en moyenne pour obtenir une autorisation d’essai clinique et l’autorisation des comités éthiques contre à peu près 6 mois en France. Attendre six mois pour une société comme Osivax, c’est mourir !
Pourquoi le processus est-il si long en France ? Pourquoi ce frein des délais à l’innovation ?
En France, il y a deux étapes cruciales pour pouvoir bénéficier d’une autorisation d’un essai clinique : celle de l’agence réglementaire et celle des comités éthiques. On constate un vrai effort de cette agence, l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM), pour être compétitive. Mais pendant ce temps, côté Belgique, on s’améliore également ! Et la dernière réforme des comités éthiques en France a contribué à augmenter le délai des autorisations. Résultat : certains essais cliniques ne se font plus en France.
Qu’est ce qui manque d’après vous pour réussir l’innovation en France ?
La localisation en France ou en Belgique n’est pas un problème pour la création de l’innovation en France. La bonne échelle est l’Europe. On doit en revanche se demander où sont les équipes, les brevets. Le point essentiel porte sur le comment faire émerger des boites qui vont faire l’innovation de demain et être compétitives au niveau international.
Je suis convaincu que l’innovation se fait par les petites entreprises. Pour un Sanofi-Pasteur, il y a peut-être 100 Osivax. Les chiffres montrent bien que les produits autorisés à être commercialisés sont issus de boites de biotech.
Quels sont les ingrédients nécessaires à l’innovation ?
D’abord, il faut de la recherche, avoir des talents, ce point de départ existe bien en France. Après il faut de l’argent qui est au rendez-vous pour les premières étapes avec notamment Bpifrance au niveau régional pour des tickets de 500 000 à 1,5 million d’euros. Mais derrière, il faut parvenir à lever de 10 voire 35-30 millions d’euros, et là notre pays est en situation plus délicate. Les causes en sont multiples : culture entrepreneuriale moins présente, moins d’exemples de personnes ayant réussi et passant du temps à évangéliser… Personnellement, je m’imagine très bien d’ici à cinq ans, fort du succès d’Osivax, à travailler à la fois sur un nouveau projet et à m’impliquer auprès de jeunes entrepreneurs et dans des conseils d’administration d’institutions publiques pour évangéliser. Cet écosystème existe par exemple à Oxford. Des anciens de grands labos se mettent au service d’entrepreneurs de start-up au moment de la création des entreprises et participent de cette culture.
En France, l’État doit continuer à investir et à pousser ces transferts de compétence entre public et privé.Son rôle est de créer les infrastructures, les formations pour que les talents soient là, celui de l’entreprise est celui de faire en sorte que la concurrence fasse que seuls les meilleurs émergent. Quand je lève de l’argent, je parle bien sûr avec des Français, mais surtout avec des Européens et un peu avec des Américains, parce que l’échelle est d’abord européenne.
Les grandes fortunes jouent-elles suffisamment le jeu ? Et sont-elles allantes pour investir dans des secteurs d’innovation comme le vôtre ?
Il est normal que les grandes fortunes du luxe par exemple n’investissent pas dans les biotechs. Elles mesurent parfaitement qu’elles ne peuvent pas évaluer de sociétés comme Osivax, elles préfèrent se renforcer dans leur domaine du luxe ou dans la logistique… C’est vrai que certains patrons ont investi en dehors de leur domaine comme le co-fondateur de SAP Dietmar Hopp dans CureVac et l’ARN messager en Allemagne.
Mais ceux qui investissent en général dans la biotech, comme les frères Andreas et Thomas Strüngmann qui ont financé BioNTech, sont issus du secteur, ils vivent et respirent biotech. Prenez Stéphane Bancel, le patron de Moderna, il va probablement réinvestir un jour dans des boites de biotech depuis les États-Unis.
En fait, on a besoin de créer un cercle vertueux où travailleraient ensemble d’un côté des mentors aidant les boites au démarrage à se doter de cette culture qui leur permettra de lever des fonds et, de l’autre, des fonds d’investissements européens à côté de Bpifrance qui créent des effets de levier. On doit faire émerger des Stéphane Bancel en France qui investissent ensuite dans la biotech, ce qui se passe déjà en Suisse. On a surtout besoin de fonds d’investissement dans la biotech basés à Paris qui aillent s’adresser aux grandes fortunes.
Qu’avez-vous pensé du bashing qui s’est développé en France visant Sanofi Pasteur ?
D’abord, ce n’est pas uniquement au Big Pharma d’innover. Ce n’est pas Pfizer qui a innové mais BioNTech, ce n’est pas AstraZeneca qui a innové mais Vaccitech… Ensuite, on ne peut pas dire que Pasteur n’a pas innové. Ils avaient des projets mais qui n’ont pas marché comme Themis. De son côté, Sanofi pâtit peut-être de sa position hégémonique en France avec des aléas bureaucratiques pour leur recherche et développement (R&D).
Le métier pour moi d’entreprises comme Pfizer, AstraZeneca ou Sanofi, c’est de faire un peu de recherche amont pour être capable de racheter les bons projets. Sanofi Pasteur, pour sa recherche de vaccin, est certes allé beaucoup plus vite que d’habitude mais sans être compétitif puisqu’ils ont pris in fine beaucoup plus de temps que leurs concurrents.
L’État, lui, doit continuer à investir pour créer un écosystème des innovateurs que sont les biotechs, dans lesquelles le CEO qui prend les décisions et fait les arbitrages, comprend ce qui se passe dans la boutique.
Peut-on avoir un espoir raisonnable de découvrir un jour un vaccin contre le VIH ?
Ce qui est compliqué avec le Sida est que ce virus mute considérablement. Mais la tâche n’est pas impossible car il possède aussi des invariants. Nous travaillons aussi dans ce domaine. Mais nous touchons là une autre différence d’échelle avec les États-Unis : les projets VIH s’y élèvent à 250 millions de dollars de financement contre environ 10 millions en Europe. Pour avancer sur ce vaccin, faire des partenariats est également la bonne voie.
Quels sont les ingrédients de réussite de l’innovation ? Comment d’ailleurs peut-on l’évaluer ?
C’est très compliqué dans les grandes entreprises d’identifier les bons projets en amont parce que les arbitrages obéissent aussi à des critères subjectifs comme les enjeux de pouvoir et de personnes. Au niveau de petites boites, ces enjeux n’existent pas, il n’y pas non plus d’effet d’échelle et les projets sont évalués de façon plus froide. Cette destruction créatrice qui est dans la capacité de découverte et d’innovation, elle fonctionne mieux quand elle se situe en dehors des Big Pharma.
Les ingrédients de réussite, ce ne sont pas au départ de grosses structures, il faut garder une évaluation un peu froide des projets, indépendamment aussi de l’Ebitda. Ce sont des écosystèmes, des talents, et bien sûr l’argent avec l’efficacité de Bpifrance. L’État doit utiliser des structures qui fonctionnent comme Bpifrance, s’appuyer sur la capacité d’évaluation des projets qu’apportent les fonds d’investissement, et être bien présent pour assurer les infrastructures et la stabilité de l’ensemble.
Quel est le poids des citoyens dans l’innovation : moteur ou frein ?
Les Français aiment bien les petites boites, les entrepreneurs, ils préfèrent David à Goliath. Nous n’avons pas de problème de ce côté-là, on n’a pas du tout de mal à recruter. On a une bonne image. À vrai dire, les gens ont l’impression que nous faisons partie de la solution plutôt que du problème.
Propos recueillis par Aude de Castet
À propos de Alexandre Le Vert
Président exécutif et cofondateur de Osivax
Expérience
Alexandre Le Vert possède une longue expérience dans le domaine de la santé allant de la recherche et du développement à la commercialisation de vaccins et de produits thérapeutiques.
Il est un entrepreneur expert en biotechnologie et innovation.
Alexandre Le Vert est membre du conseil d’administration de plusieurs sociétés de biotechnologie en France et aux États-Unis.
- CEO, IMAXIO (2011-2017)
- Investment Director, Pradeyrol Développement (2011-2014)
- Consultant, Boston Consulting Group (2009-2011)
- Marketing Manager and Sales Director, BMS France (2003-2008)
- Research scientist, Harvard University and Institut Pasteur (2001-2003)
- Sous-lieutenant, 1er RPIMa, Forces spéciales françaises (1999-2000)
Formation
- École Polytechnique (MS), Palaiseau, France
- Harvard University, MA, USA